Fabriquer un piège à moustiques (Tigre et autres)
Le récepteur CO² du moustique
Avant tout, il faut savoir que le moustique Tigre y voit très mal et c’est pour cette raison qu’il est incapable de voler la nuit, ne sachant où se poser. Pendant la journée son seul moyen de se protéger de ses prédateurs consiste à rechercher une surface noire sur laquelle il pourra se dissimuler tant bien que mal. Ses rayures noires et blanches auront aussi un effet stroboscopique sur ses prédateurs et il ne faut pas trop compter sur les chauves souris pour les éliminer car le moustique Tigre a un vol entièrement silencieux et diurne à un moment où, la plupart du temps, elles dorment !
En diffusant du CO², tout le temps, en très petite quantité, à des endroits bien précis éloignés dans les jardins des propriétés, on sature les récepteurs olfactifs des femelles qui viennent autour du piège.
Avec pour conséquence, comme elles y voient mal, elles ne nous voient pas mais ne nous « sentent » pas non plus, nous les humains. C’est ce qui se passe chez un parfumeur dont le ‘nez’ ne peut travailler à la conception de parfums qu’un quart d’heure par jour !
Dans ces conditions, les femelles trouvent aussi moins facilement du sang pour le développement de leurs œufs.
Le but étant essayer à ce quelles n’aient pas assez de protéines pour amener une ponte correctement fécondée à son terme.
En appliquant ce principe de production de CO² en très faible quantité, on concentre les moustiques au-dessus des pièges. Et celles qui ne sont pas tuées par des doses mortelles dans le piège sont « shootées » au CO².
On a pu noter, et c’est peut-être la conséquence de cette intoxication, qu’il y avait une diminution drastique du nombre de moustiques, sans commune mesure dans les rayons d’action des pièges, comparé avec le nombre d’individus pris dans ces mêmes pièges. C’est peut-être le fruit de la sérendipité, bien que cela reste impossible à démontrer.
Celles qui auraient pu naître et sortir du piège, avec un cocktail ingéré durant la métamorphose, elles ont des capacités d’attaques réduites. Elles ne s’intéressent pas à nous et nous laissent tranquilles.
Tout cela a pu se vérifier à plusieurs moments lors de deux repas de quartier en juin et septembre avec une quarantaine de voisins entre 18h00 et minuit sans que nous soyons importunés à des heures de grande piqure.
Les nouvelles générations de moustiques